Les vaccins pour mes enfants

12 septembre 2017 2 Par Mamanfaitdesonmieux

Les vaccins pour mes enfants… je suis une maman qui m’inquiète concernant les mesures pour la vaccination. J’entends tout et son contraire, par les spécialistes. Dur donc de trancher et de se faire une vraie opinion. On ne nous dit pas tout et on ne sait pas grand chose en réalité, c’est ce que je crois. J’en ai marre de me faire balader par les scandales, par les antis comme par les pros vaccins! C’est insupportable !

Alors, quand le nouveau gouverne-ment décide de rendre 11 vaccins obligatoires, je m’interroge. Mais comme je n’ai pas la réponse, Talwandi Bhai je décide de leur écrire en leur demandant de m’expliquer le bien fondé de cette mesure. Voici leur réponse que j’ai reçu dans les 3 jours :

lewdly « La ministre des Solidarités et de la Santé souhaite passer de trois à onze vaccins obligatoires pour la petite enfance à partir de 2018. Les huit vaccins qui sont aujourd’hui « fortement recommandés » (contre la coqueluche, le virus de l’hépatite B, la bactérie Haemophilus influenzae, le pneumocoque, le méningocoque C et les virus de la rougeole, des oreillons et de la rubéole) s’ajouteront donc à ceux contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite (DTP), qui sont déjà obligatoires.

Des oppositions se font entendre :

1°) « Cela entrainera un nombre de piqûres démesuré »

  • l’hexavalent (contre six maladies), qui inclut les trois vaccins jusqu’ici obligatoires (diphtérie, tétanos et poliomyélite, regroupés sous l’étiquette DTP) ainsi que la coqueluche, l’Haemophilus influenzae de type B et l’hépatite B ;
  • le ROR (contre trois maladies), qui protège contre la rougeole, les oreillons et la rubéole ;
  • le vaccin contre le pneumocoque ;
  • le vaccin contre les infections à méningocoque de type C.

Deux de ces vaccins doivent être administrés deux fois avant 18 mois (ROR et vaccin contre les infectinos à méningocoque de type C)), les deux autres (vaccin hexavalent et vaccin contre le pneumocoque) trois fois. Soit, au total,  dix injections entre la naissance et les 18 mois de l’enfant. Elles permettent d’administrer au total 29 doses de vaccins à ce dernier (contre 76 comme avancé parfois par les antivaccins pour jouer sur la peur).

2°) « Personne, à ce jour, n’a étudié les risques d’injecter autant de vaccins en si peu de temps »,

  • Faux. Les enfants français reçoivent aujourd’hui très largement ces vaccins puisque la majorité des enfants reçoivent les vaccins jusque-là recommandés. Voici ci-dessous la couverture vaccinale pour chacun des 11 vaccins :

1ère catégorie : vaccins obligatoires ou ne pouvant être administrés indépendamment des vaccins obligatoires

Diphtérie, tétanos, poliomyélite primovaccination : 98,9 %

Diphtérie, tétanos, poliomyélite rappel à 6 ans : 96,7 %

Coqueluche primovaccination : 98,6 %

Coqueluche rappel à 6 ans : 96,3 %

Haemophilus influenzae b primovaccination : 98,0 %

Haemophilus influenzae b rappel : 95,7 %

2ème catégorie : vaccin recommandé administré ou non avec les vaccins obligatoires (selon utilisation vaccin hexavalent ou pentavalent)

Hépatite B 3 doses 88,1 %

3ème catégorie : vaccin recommandé nécessitant une injection séparée mais administré en même temps que les vaccins obligatoires

Pneumocoque conjugué 3 doses 91,4 %

4ème catégorie : vaccins recommandés administrés à des âges différents des vaccins obligatoires

ROR 1 dose 90,5 %

ROR 2 doses 78,8 %

Méningocoque C  70,9 %

Donc, en résumé, la couverture vaccinale est déjà très large pour ces 11 vaccins (70 à 99%). Ce sont des vaccins sûrs, très répandus et utilisés depuis longtemps. Leur efficacité est prouvée scientifiquement.

3°) « Un bébé est trop fragile pour supporter des vaccins »

  • Faux : Loin de « fatiguer » le système immunitaire du nourrisson, les différentes études réalisées à ce sujet montrent au contraire que les enfants vaccinés ont de meilleures défenses que les enfants non vaccinés, y compris contre des infections sans lien avec les vaccins.
  • A l’inverse, les très jeunes enfants sont beaucoup plus vulnérables aux maladies contre lesquelles les vaccins protègent, comme la diphtérie, la coqueluche ou les méningites bactériennes. Toutes ces maladies, particulièrement contagieuses, peuvent frapper dès la naissance, y compris en cas d’allaitement prolongé. Là aussi, les études concluent que retarder la vaccination expose à ces risques, sans bénéfice pour la santé de l’enfant.

4°) « Agnès Buzyn fait un cadeau aux laboratoires qui vont toucher le jackpot. Cela va couter cher à la Sécu et aux patients. »

  • Faux. Aujourd’hui les 3 vaccins obligatoires ainsi que les 8 vaccins recommandés sont remboursés à 65% par la Sécu et 35% par les complémentaires de santé. Cela ne changera pas, il n’y aura aucun reste à charge pour les patients. L’objectif de l’extension de l’obligation est d’arriver à une couverture vaccinale minimale de 95% pour tous les vaccins, ce qui représente une augmentation de la couverture de 0 à 25% selon les vaccins. Le nombre de doses supplémentaires nécessaires n’est donc pas pharaonique.
  • L’estimation du coût de l’élargissement de la couverture vaccinale que la ministre espère s’élève 12millions la première année pour l’assurance maladie. C’est le prix des doses supplémentaires pour atteindre une couverture vaccinale de 95% pour l’ensemble des vaccins rendus obligatoires, et donc empêcher le retour de maladies pratiquement éradiquées et des décès évitables qu’elles entrainent.
  • Il faudrait soustraire à cela le coût pour l’Assurance Maladie (difficile de l’estimer précisément) de  toutes les hospitalisations évitables et des complications liées aux maladies qu’une meilleure couverture vaccinale permettrait d’éradiquer.
  • En résumé les laboratoires ne verront pas dans l’extension d’obligation pour ces 8 vaccins une augmentation conséquente des commandes en vaccins qu’ils produisent déjà en grande quantité. Les rumeurs de « cadeaux » faits à l’industrie relèvent du fantasme. L’enjeu sanitaire  d’une meilleure couverture vaccinale, si elle a un coût, est trop important pour être réduite aux intérêts des laboratoires. 

5°) « Vacciner les enfants contre l’hépatite B n’aurait aucun sens, puisqu’il s’agit d’une maladie sexuellement transmissible. La campagne de vaccination a par ailleurs provoqué plus d’un millier de cas de scléroses en plaques. »

  • Le virus de l’hépatite B se transmet par le sang, le sperme et les sécrétions vaginales. En tête des risques de contamination, on trouve donc logiquement les rapports sexuels non protégés, les piqûres avec des seringues contaminées par exemple entre usagers de drogue, etc.
  • Mais Faux : cela ne veut pas dire que vacciner des nourrissons contre l’hépatite B est inutile. D’abord, des risques de contamination, certes moins fréquents, existent par transmission au sein de l’entourage, par exemple par l’intermédiaire de petites plaies, d’objets de toilettes piquants ou coupants (ciseaux, coupe-ongles, brosses à dents…). Dans 30 % des cas, en France, le mode de contamination reste inconnu, d’après santepubliquefrance.fr. Il existe une excellente efficacité vaccinale chez le nourrisson avec une très bonne réponse sérologique supérieure à celle de l’adulte et la durée de protection est longue, ce qui évite les rappels. Le fait de vacciner les enfants tôt permet donc de les protéger contre ces risques de contamination précoce et sans injection supplémentaire, via le vaccin combiné hexavalent (6 vaccins à la fois).

Enfin, contrairement à ce qu’affirment les antivaccins, les nombreuses études réalisées sur le sujet n’ont jamais fait apparaître de lien de causalité entre l’apparition de la sclérose en plaques et la vaccination contre l’hépatite B.

6°) « Les adjuvants à base d’aluminium sont nocifs et c’est prouvé. »

  • Faux. L’hydroxyde d’aluminium est utilisé comme adjuvant dans de nombreux vaccins, pour stimuler la réponse immunitaire de l’organisme.Ce procédé améliore l’efficacité des vaccins, en particulier lorsqu’ils sont dits « inactivés », c’est-à-dire qu’ils utilisent des agents infectieux morts. L’utilisation de ce type de procédés a contribué à réduire le nombre de molécules antigéniques dans les vaccins.
  • D’après les études menées sur le sujet, aucun lien de causalité n’a été établi entre la présence d’aluminium dans les vaccins et des troubles de la santé. De manière générale, les sels d’aluminium, largement utilisés dans les vaccins depuis les années 1920 sont jugés efficaces et sont très bien tolérés par l’organisme.

Ces éléments ne suffisent ni à clore les débats et les recherches tout à fait légitimes sur ce sujet. Il s’agit simplement ici de rappeler qu’il est malhonnête de retourner ces questionnements pour discréditer les vaccins dans leur ensemble, particulièrement lorsque l’on en occulte par ailleurs les avantages avérés en termes de santé publique.

7°) « Les vaccins ont des effets indésirables toxiques »

  • Faux. Autorités scientifiques et médicales françaises + l’OMS insistent : balance bénéfique/risque très favorable des vaccins. Tout vaccin doit faire l’objet d’une autorisation de mise sur le marché délivrée par les autorités compétentes européennes ou nationales avant commercialisation. Qualité, sécurité et efficacité, sont évaluées, le vaccin devant présenter un rapport bénéfice/risque favorable.
  • Effets indésirables possibles. Pour les vaccins inactivés ou vivants atténués injectés par voie intramusculaire, il s’agit généralement de réactions indésirables bénignes ou transitoires dont les plus fréquentes concernent des douleurs et des érythèmes au site d’injection et, des réactions systémiques telles que des fébricules.

Les données scientifiques disponibles à ce jour ne remettent pas en cause la sécurité des vaccins concernés. Ainsi parmi les spécialités vaccinales indiquées chez le nourrisson de moins de 24 mois, aucunes d’entre elles, n’ont, à l’heure actuelle, fait l’objet d’une préoccupation particulière confirmée en termes de sécurité d’emploi, tant à l’échelon national qu’international.

8°) « Les parents iront en prison s’ils ne vaccinent pas leurs enfants »

Faux. En théorie, les parents qui ne vaccinent pas leurs enfants sont tout à fait passibles de poursuites. L’article L3116-4 du code de la santé publique précise que « le refus de se soumettre ou de soumettre ceux sur lesquels on exerce l’autorité parentale ou dont on assure la tutelle aux obligations de vaccination (…) sont punis de six mois d’emprisonnement et de 3 750 euros d’amende. »

Donc voilà. J’ai écrit cet article quand j’ai cherché des réponses au NON que mes tripes me scandaient. C’est dur avec la pression sociale, les crèches et écoles qui demandent le carnet de vaccination… J’ai l’impression qu’on nous traite comme du bétail, que l’on ne devrait pas traité de la sorte non plus en fait. On vaccine pour continuer de faire n’importe quoi avec le vivant, c’est ça ? « Les données scientifiques disponibles à ce jour » n’est pas des plus rassurant. Il est régulièrement enlevé des médicaments de la circulation après de nombreuses années acr oups, en fait il y a des gros problèmes …

L’enrichissement des labs se fait donc depuis des décennies, sur tout ce qui est possible de vax…. Comme bouquins éclairant je peux vous recommander Marc Menant et Alexandra Henrion Caude. Bonne lecture et bon courage !