Quand un enfant tape sa mère
rencontre black à saint martin d'hères Nous sommes dans l’injonction de l’éducation positive et bienveillante… Je ne ramasse que culpabilité… Comment me préserver et ne pas subir mes enfants ?
Quand est-ce que l’éducation positive prend en considération les émotions de parents épuisés ? Quand apprenons-nous à nos enfants que tout le monde a ses limites ?
Quand nos enfants ont entre 2 et 6 ans, ils vont expérimenter les coups. Envers les enfants et envers nous. Que répondre et comment gérer ?
Personnellement, je suis très investie dans l’éducation de mes enfants. Il est absolument hors de question qu’ils lèvent la main sur moi. Si je laisse faire quand ils sont petits, que feront-ils quand ils me dépasseront d’une tête ? Aurais-je peur d’eux quand ils seront contrariés ? Comment se comporteront-ils avec les autres ?
Quand mon enfant me tape, je lui prends le poignet et lui donne une tape sur la main. Puis je le regarde bien dans les yeux en lui disant qu’il est interdit de taper sa mère. L’enfant est plus contrarié qu’il n’éprouve de la douleur. Il comprend aussi que quand il tape, il sera sûrement tapé en retour. C’est ainsi que l’humain fonctionne en majorité. Cela s’appelle de la défense.
À 2 ans, j’ai juste attrapé le poignet de mon enfant et lui ai énoncé cette loi de ne pas taper sa mère. Cela avait suffit. Je n’ai jamais donné de fessée ni tapé mes enfants, donc la violence physique n’est pas banale dans mon foyer. Selon l’âge de notre enfant, s’il récidive avec forte colère, je rajoute la tape sur la main qui n’a pas besoin d’être forte. L’annonce de la loi « ne tape jamais ta mère » en le regardant bien droit dans les yeux est très importante. C’est l’ancrage d’une loi fondamentale du bien vivre ensemble.
Si votre bout de chou est dans une colère extrême, le choix de l’enfermer dans sa chambre le temps de sa crise permet au parent démuni de respirer pour ne pas s’emporter outre mesure et de se protéger. Si l’enfant jette des objets et tape, je fais le choix de l’immobiliser au sol en le bloquant de telle sorte qu’il ne puisse pas me taper, sans lui faire de mal. Et entre 2 hurlements, je lui répète de respirer profondément et que je le lâcherai quand il arrêtera de hurler. Il comprend ainsi que je suis celle qui décide et qui suis la plus forte. C’est très rassurant pour un enfant de voir sa mère comme la loi et la forteresse. Il comprend que je suis responsable et que je n’ai pas peur de lui. Qu’il fasse donc ses colères nécessaires à son développement. Même pas peur. Je lui propose toujours un câlin quand je sens qu’il m’entend, c’est-à-dire en fin de crise pour l’aider à redescendre complètement. Ça banalise aussi ses émotions qui sont normales en fait (quand bien même on puisse mal le vivre nous les parents).
Je n’ai pas non plus peur de dire « non » à mes enfants. Est-ce un sujet pour vous, et souhaitez-vous que je développe ?
Nous éduquons nos enfants, nos garçons et nos filles. Je leur souhaite de respecter toute forme de vie, et tous les humains sans distinctions de sexe ou d’origine.