Juge aux affaires familiales
foto randki Je me suis retournée vers le juge aux affaires familiales car, lorsque j’ai quitté le père de mes enfants, celui-ci a essayé de m’empêcher de répondre aux besoins de mes enfants, à savoir, qu’ils passent quelques nuits chez moi.
J’ai donc pris une avocate, avec mes faibles moyens. Un article est prévu dans la loi afin que ces frais de justice soit payés par la partie adverse, surtout quand cette partie a pu se consacrer à sa carrière, au détriment de la mienne puisque je m’occupais des enfants qui n’avaient pas de place en crèche (pour la faire courte). La juge a débouté ma demande, à moi d’assumer les frais de justice.
J’ai demandé à ce que les enfants soient scolarisés près de chez moi, quartier que les enfants connaissent extrêmement bien et plus sécure que leur quartier actuel. Sachant que j’ai organisé ma carrière selon leurs besoins et que je travaille près de chez moi, il était logique que les enfants soient plus proches de moi. La juge a débouté ma demande sous prétexte de favoriser la stabilité des enfants…
J’ai également demandé à être remboursé des frais que j’ai engagé dans l’appartement. 2 000 € de cuisine (un peu plus en fait, je ne demande que 2 000€), une somme bien dérisoire pour un homme qui gagne 5 fois ce que je gagne. L’appartement appartenant exclusivement à Monsieur qui a refusé que je l’achète avec lui, alors enceinte de notre premier enfant… Demande déboutée.
La rétroactivité de la pension, refusée. La pension est au minimum puisque nous avons les enfants en alternance et calculé sur les revenus de monsieur de l’année dernière. Je l’ai quitté fin août. Jugement en juillet de l’année suivante. J’accuse le coup avec la pandémie qui frappe mon activité de plein fouet. Année bien galère financièrement mais la juge n’en a que faire. Si je suis partie alors que je ne suis pas une femme battue, et bien que j’aille me faire voir !
Le comble est qu’ayant obtenu une petite pension alimentaire, je dois malgré notre différentiel hallucinant de revenu, payé pour moitié les frais de scolarité, cantine et activité extra-scolaire. Le coût de cela calculé sur les revenus de Monsieur…
La justice est débordée ? J’ai compris pourquoi. Si j’avais été mariée, cela aurait été différent. Mais pourquoi ne m’a-t-il jamais demandé en mariage ? N’a-t-il pas voulu que je co-achète notre résidence principale ? Ne pouvait-il pas rentrer à 18h30 un soir par semaine que je puisse aller travailler plus tôt ? Aujourd’hui il se dit capable d’aller chercher les enfants à 16h30 sans aucun problème…
Alors n’étant que pacsé et étant partie de mon propre chef, la jeune juge a donné raison à Monsieur, sauf ce minimum de pension que je puisse élèver les enfants sans trop de différentiel… Elle est bien bonne celle-là.
C’est intéressant de défendre le droit des pères, favoriser l’alternance dans une société marquée encore par le patriarcat… Mais quand c’est au détriment des mères qui donnent énormément d’elles-mêmes pour leur famille et leurs enfants, je ne comprends pas. On est loin de l’égalité / équité…
Si je quitte le père de mes enfants en pleine pandémie et sans avoir hérité d’une fortune au préalable, et bien c’est tant pis. Fallait pas me préoccuper autant pour ma famille mais de ma carrière pour être bien autonome… Justice…. Justice, où es-tu ?
Mais si j’avais été marié et que, n’en pouvant plus, je m’étais réfugiée comme je l’ai fait et avais quitté le domicile conjugal… N’aurais-je pas été en faute ?
Justice, justice quand tu nous tiens.
Le pire c’est que ma situation paraît bien dérisoire à côté de beaucoup d’autres qui espérent également soutient et assistance de la justice.
Je reviendrai sur la gestion de la séparation dans un prochain article.