J’ai accouché de mon 2ème sans péridurale
Jhārsuguda J’ai accouché de mon 2ème enfant, sans péridurale également! Et bien ça s’est passé beaucoup plus rapidement que mon 1er et plus en douceur si je puis dire car de toute façon, j’ai eu mal.
J’ai eu des petites contractions toutes les 7 minutes vers 2 heures du matin. A 4 heures j’étais à la maternité avec des contractions toutes les 3 minutes. Monitoring pendant 20 minutes histoire de contrôler les contractions et le rythme cardiaque de bébé pendant celles-ci. Tout allait bien!
Je n’ai pas eu les contractions aussi violentes et douloureuses que pour mon fils, ouf. Vers 6 heures, du matin toujours, je marchais dans le hall désert de l’hôpital. C’est vrai que la nuit tout est si calme, c’est agréable. Pendant ce temps nous nous mettions d’accord, avec mon conjoint, sur les prénoms de notre petite princesse. Avec une semaine d’avance, il fallait finir par nous mettre d’accord! Du coup elle a 3 prénoms pour satisfaire nos préférences😉
Mon corps a eu la bonne idée de perdre les eaux quand j’étais aux toilettes. J’étais bien contente de rester au sec après ce qui venait de tomber. Malheureusement, au moment de me relever pour m’habiller, ça a recoulé! J’ai juste eu le temps de me rasseoir avant d’être complètement trempée. Pas trop de dégâts, ouf, allez vite on remonte voir la sage-femme qui s’occupe de moi pour l’instant.
La sensation est étrange. Bébé est plus dense et plus dur, alors on ralenti. La sage-femme m’examine et je reperds les eaux. Heureusement que j’étais à poil cette fois. Mais hors de question de me rhabiller et de risquer d’inonder mes pompes (nous sommes en plein hiver je vous le rappelle)… C’était le moment de sortir mes tongs et mon paréo jaune soleil, hahaha!
C’est impressionnant cette quantité de liquide jaune clair qui coule à n’en plus finir. Je suis un peu gênée de leur dégueulasser leur salle mais elle me rassure en me félicitant sur la quantité de liquide que je mets à disposition de bébé et m’apprend que tant que bébé est dans mon ventre, je continue de produire du liquide. Et bien je n’ai finalement pas calculer le nombre de fois où j’ai perdu les eaux ni la quantité de liquide déversée sur les sols de la maternité, mais je peux vous dire que c’est chaud et jaune pâle. Il y a peut-être une fois où j’ai dû faire pipi en même temps tant les sensations sont similaires mais je ne peux l’affirmer.
Quand les contractions se sont faites plus douloureuses genre « ne me parlez plus je suis concentrée dans ma douleur », la sage-femme m’a accompagné en salle nature, la salle d’accouchement sans péridurale de Port-Royal, et m’a souhaité bon courage. Une autre sage-femme est venue me contrôler et au moment des grosses contractions, quand ton propre corps t’encombre, que tu ne sais plus quoi faire pour gérer la douleur, c’est une autre sage-femme qui déboule pour m’accompagner, jusqu’au bout cette fois. J’ai réussi, pendant le travail, à ouvrir un œil histoire de voir celle qui m’a si bien aidé. Elle m’a laissé accoucher sur le côté, alléluia! Je me suis couchée à l’arrache sur le grand lit ne laissant à mon conjoint qu’une si petite place qu’il avait une fesse dans le vide le pauvre. J’étais si basse ans le lit que l’étrier était inaccessible. Pendant les poussées, j’avais donc mon conjoint qui contrait ma poussée de main avec la sienne et ma sage-femme me mettait à disposition sa cuisse pour encaisser mes poussées du pied. Quels amours!. J’en déplaçais le lit. Elle m’a aussi laissé crier comme j’avais envie. Quel bonheur de pouvoir hurler tout son content et d’être félicitée pour tout ça! Libre d’agir à ma guise je pouvais me concentrer sur mes sensations internes et sentir ma fille descendre à chacun de mes efforts. L’avantage avec l’accouchement sans péridurale, est que ton corps donne le tempo, non une tierce personne. Quand ma fille a eu un bout de crâne dehors (c’est très bizarre comme sensation, mais que fait-elle coincée là?), j’ai dû faire l’effort de me détendre pour être suffisamment efficace à la poussée suivante pour la sortir derechef et la prendre enfin dans mes bras. Ma fille est sortie après 45 minutes d’effort à 8h25.
J’ai donc pu tout sentir cette fois, sa descente jusqu’à la sortie. J’ai bien essayé de l’attraper mais j’étais tellement mal placée dans le lit et elle était si glissante que j’ai dû demander de l’aide! Et puis je l’ai gardé sur moi longtemps, quel bonheur! C’était le portrait craché de son frère au même âge ;oD. Pas d’hémorragie cette fois, juste une petite déchirure à recoudre.
Je suis allée dans ma chambre en marchant, fraîche comme un gardon, ma fille dans son berceau translucide et mon conjoint toujours à mes côté, bien contente que tout ça (grossesse et accouchement) soit enfin derrière moi.
Merci à mon mec pour m’avoir si bien accompagné et d’être allé chercher un bon petit déjeuner ;op, à l’équipe formidable de la maternité de Port-Royal et au super bouquin de Ina May Gaskin!